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Spie à la Bourse: Dis-moi que je suis belle

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Le Palais Brongniart à Paris (qui n'abrite plus la Bourse)

Le Palais Brongniart à Paris (qui n'abrite plus la Bourse)

Avant de se présenter aux investisseurs pour entrer en Bourse, une entreprise doit se montrer sous son meilleur jour. Spie, une société d’ingénierie électrique, prépare ce moment depuis trois ans.

Dès le rachat par des fonds d’investissement, en 2011, l’objectif de l’introduction en Bourse était inscrit sur la feuille de route de Gauthier Louette, le PDG. Après ce deuxième LBO – acquisition par un fonds financé en grande partie par de la dette –, qui suivait celui de 2006, cet ingénieur de formation ne voulait pas d’un troisième pour horizon.

Si les marchés financiers se tiennent bien, cette affaire, qui a représenté 5,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013, avec plus de 37 000 salariés, devrait faire ses premiers pas boursiers en octobre.

Deux jours avant la conférence de presse de lancement de l’opération qui s’est tenue mercredi 9 juillet, Spie a procédé à un dernier lifting. Deux femmes sont entrées à son conseil d’administration.

Génie féminin

Sophie Stabile, directrice financière d’Accor, et Regine Stachelhaus, ex-directrice des ressources humaines de l’énergéticien allemand E.ON, viennent élargir un « board » qui ne comprenait que deux administrateurs indépendants sur quatorze membres. Ce qui n’était pas gênant pour une entreprise non cotée dont les actionnaires – Clayton, Ardian et la Caisse des dépôts du Québec – se partageaient les fauteuils.

Une seule femme, une Néerlandaise représentant le fonds commun de placement des salariés, siégeait jusqu’ici dans ce cénacle. Le génie féminin accompagnera désormais Spie.
Voilà pour l’affichage. Car la parité n’est pas le point fort dans cette profession.

Pas une seule femme ne figure en effet parmi les dix-sept membres du comité de direction générale de ce groupe dont les métiers vont de la gestion de l’éclairage public à celle de data center, de lignes à haute tension ou de salles de contrôle de sites industriels, en passant par la gestion électronique de bâtiments, ou encore la sécurité ou la climatisation.

86 acquisitions

Gauthier Louette, qui a commencé sa carrière chez Spie en 1984 comme stagiaire sur une plate-forme de Total au large d’Abou Dhabi, a mis l’accent sur l’internationalisation. Le groupe réalise désormais la moitié de son activité hors de France.

Car il faut vendre de la croissance aux marchés. Or, les ventes du groupe progressent de 3 % par an, hors acquisitions.

Spie consacre donc une part importante de ses bénéfices à la croissance externe. Pas moins de 86 acquisitions ont été réalisées depuis 2006. Ce qui change la donne et lui a permis d’afficher une croissance moyenne de 9 % sur la période.

Mais cette fois, l’augmentation de capital prévue cet automne servira à désendetter l’entreprise plutôt qu’à financer son incroyable boulimie. Faut-il y voir un lien avec la féminisation de sa gouvernance ?














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